Contexte historique de la présence française en Ontario
À l’été 1610, Étienne Brûlé, éclaireur et interprète de Samuel de Champlain, foule la terre ontarienne « les Pays d’en Haut » pour la première fois en remontant la rivière Outaouais, rejoint le lac Nipissing par la rivière Mattawa, pour terminer son trajet en Huronie en passant la rivière des Français pour atteindre la baie Georgienne. Accompagné de ses alliés amérindiens, les Hurons, il partira à la découverte de plusieurs régions en bordure des Grands Lacs et rapportera ensuite ses découvertes de cette contrée pleine de richesses naturelles et de vastes mers d’eau douce à Champlain.
En mai 1613, Champlain part à la recherche de la mer du Nord (La Baie d’Hudson). Accompagné de Brûlé et trois autres jeunes éclaireurs, il remonte la rivière Outaouais jusqu’à l’Isle-aux-Allumettes (Québec) à la hauteur de Pembroke (Ontario). Il profite de ce voyage pour établir des alliances avec la tribu algonquienne les Kichesipirinis, et retourne ensuite à Québec. C’est durant ce voyage que Champlain perd son astrolabe qui sera retrouvé 254 ans plus tard en 1867 par Edward Lee, un jeune fermier de 14 ans.
Ce n’est qu’en 1615 que Champlain suit Brûlé jusqu’en Huronie. Ce dernier l’entraîne également dans l’exploration des terres au nord du lac Ontario jusqu’à la baie de Quinté. Il emprunte le même trajet, la grande route de la traite, pour arriver au cœur du pays des Hurons sur les berges de la Baie Georgienne. C’est justement lors de son voyage jusqu’à la Baie de Quinté qu’il est atteint d’une flèche au genou lors d’une altercation avec les Iroquois et doit ensuite hiverner chez ses alliés Hurons-Ouendats jusqu’au printemps 1616 avant de retourner vers Québec.
L’Ontario français, un héritage collectif
Le patrimoine culturel franco-ontarien désigne tout objet ou ensemble, naturel ou culturel, matériel ou immatériel, que la communauté francophone reconnaît pour ses valeurs de témoignage et de mémoire historiques impliquant la nécessité de le protéger, de le conserver, de se l’approprier, de le mettre en valeur et de le transmettre.
Une communauté dynamique et fière de son histoire
La communauté franco-ontarienne constitue une population ouverte et inclusive qui assume son développement collectif sur les bases d’une langue et d’institutions communes, et qui partage un patrimoine ainsi que des traits multiculturels.
Ensemble vers l’avenir…
Les francophones de toutes les régions de l’Ontario ont créé des organismes, des institutions, et entrepris des initiatives communautaires pour protéger, valoriser, promouvoir, célébrer et sauvegarder leur patrimoine culturel, aujourd’hui et pour les générations futures.